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Le rôle clé du masseur-kinésithérapeute dans un parcours de chirurgie du rachis : le point de vue du Dr Portella, neurochirurgien

Rédigé par Tom Richert | 10 janv. 2023 08:56:40

Lors d’une chirurgie du rachis, durant le mois en amont et les mois en aval, le rôle du masseur-kinésithérapeute est clé pour améliorer la prise en charge et optimiser le rétablissement du patient : écoute, observation, réassurance, information, projection dans le post-opératoire, bilan de mobilité, de force, de coordination…

Voici le point de vue du Dr Portella, neurochirurgien dans les Hauts de France sur l’importance du kiné et de la collaboration avec les chirurgiens.

Préparer au mieux les patients sur les aspects fonctionnels et de mobilité

“Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’intervention chirurgicale en elle-même ne va jouer que sur le niveau qui “coince”. Mais le patient qui a une douleur depuis longtemps a une désadaptation globale à l’effort qu’il va falloir redynamiser, réautonomiser et renforcer.” 

D’après le Dr Portella, le rôle premier du masseur-kinésithérapeute dans une prise en charge de chirurgie du rachis est donc là : préparer le patient en amont de l’opération pour qu’une fois “libéré” par la chirurgie, il puisse optimiser et accélérer son retour à une vie normale. 

En prenant l’exemple d’un patient souffrant d’un canal lombaire étroit, le Dr Portella nous dit : “Si on s’en tient à l’acte chirurgical comme point de départ de la prise en charge, ce patient, qui avait des difficultés à la marche, une insensibilité au niveau des membres inférieurs, un manque de tonicité ou une faible résistance à l’effort, aura toujours du mal à marcher après, et le résultat de l’intervention sera décevant. En préparant au mieux le patient en amont, non seulement il remarche sereinement et plus rapidement, mais il a moins mal, ses jambes le tiennent et son cœur suit ! ”.

 

À LIRE : Chirurgie du rachis : Le parcours patient idéal selon Dr Thibault Portella - Neurochirurgien dans les Hauts de France

 

Il préconise donc une approche globale, et la préparation physique du patient à tout ce qui l’attendra ensuite : le premier lever, les premiers pas, les mouvements du quotidien… Pour cela, l’utilisation d'une technologie telle que Huber 360® Evolution est, selon le Dr Portella, une bonne option pour y aller en douceur et assurer la bonne implication du patient par le côté ludique des exercices. De plus, cet équipement permet d'obtenir des mesures fiables et comparables entre les séances, notamment sur la mobilité, l’équilibre, la force et la coordination.

 

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Rassurer et réduire l’appréhension pour favoriser un retour serein à la vie quotidienne 

Mais selon le Dr Portella, le rôle du MKDE va bien au-delà de l’aspect mobilité et fonctionnel en amont. “Nous, les chirurgiens, ne voyons en principe le patient qu’une à deux fois avant son intervention. Le kiné, en entrant bien amont dans le parcours du patient, va le voir une dizaine de fois avant la chirurgie. Il connaît mieux le patient que nous et peut lui donner un maximum d'informations, de conseils et le rassurer sur de nombreux aspects.”

Le Dr Portella précise justement que le kiné a plusieurs rôles bien précis :

  • Il le rassure sur ce qui l’attend pendant la chirurgie,
  • Il prépare son corps à l’après intervention,
  • Il lui permet d’assimiler des exercices qui seront réalisés avec moins d’appréhension ensuite,
  • Il le rassure sur les craintes qu’il peut avoir à l’idée de reprendre le fil de sa vie quotidienne. 

 

Préparer les tissus pour l’intervention et réduire les douleurs post-opératoire 

En complément de l’approche fonctionnelle, de l’aspect émotionnel et psychologique, le Dr Portella considère qu’il est aussi important de préparer les tissus notamment avec des technologies comme Cellu M6® Alliance. “Avec ce type de soin en amont, les tissus sont plus souples, moins collés et cela permet de réduire les adhérences et les douleurs résiduelles sur les zones fibreuses sur les plans profonds”. 

En complémentant cela d’un travail sur l’alimentation, les résultats sur la cicatrisation, les douleurs post-opératoires et la mobilité sont encore accrus. 

Une approche globale en amont de l’intervention est donc largement préconisée par le Dr Portella. “Avec un patient volontaire et qui comprend le sens d’une démarche globale, il met et nous mettons toutes les chances de notre côté pour que ce soit un succès.”

 

En post-opératoire : Optimiser la récupération et le retour à une vie normale 

Avec une bonne préparation en amont comme nous l’avons décrit plus haut, le Dr Portella nous dit que “le patient est tout à fait capable d’être levé le soir même de son intervention”. Il ajoute “Je me charge moi-même de leur lever et leur montre qu’il n’y a pas de risque et qu’ils n’ont pas à avoir peur.” Leur ré-autonomisation est donc plus rapide, et dans le parcours que le Dr Portella construit avec le patient et son kinésithérapeute, il débute en principe ses séances dès la semaine suivante. 

“Je revois en principe mes patients 6 semaines après leur chirurgie. Je vois une différence nette entre ceux qui ont été pris en charge bien en amont par leur kiné, notamment avec l’utilisation des technologies LPG®, et ceux qui ne l’ont pas été.”

En principe, le patient a une vingtaine de séances programmées en post-opératoire, s’étalant sur 2 à 3 mois selon sa pathologie et son profil.

Les patients ayant suivi ce parcours de soin, témoignent qu’ils se sentent plus sûrs de leur dos, qu’ils n’ont pas d’appréhension à se lever et que grâce aux techniques données par leur kinésithérapeute, ils acquièrent rapidement les bonnes postures et les bons mouvements.

 

Pour conclure, selon le Dr Portella, une approche globale en amont et en aval est la clé pour favoriser le retour à la vie normale le plus rapidement et le plus sereinement possible. Pour cela, la collaboration Patient - Kiné - Chirurgien est améliorée par un outil formalisant les échanges entre les praticiens, la capitalisation des informations relatives au patient, et les bilans réalisés avec les équipements tels le HUBER 360® Evolution. Il a donc mis au point le Passeport Patient Rachis, aujourd’hui utilisé pour les pathologies du canal lombaire étroit et de la discopathie lombaire