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Masseur-kinésithérapeute : 2 manières de défiscaliser sans empiéter sur ma capacité d’emprunt

Rédigé par Thomas Ambert | 17 août 2022 06:00:00

Selon le type d’actes que vous exercez, votre taux d’imposition peut varier du simple au triple :  

  • Un masseur-kinésithérapeute libéral pratiquant uniquement des actes conventionnés reverse 3,35% de ses revenus à l’URSSAF,
  • En revanche, les cotisations annuelles sur les bénéfices des revenus non conventionnés s’élèvent à près de 10%. A cela s’ajoutent les 20% de TVA si ces revenus sont supérieurs à 35 200€ au cours de l’année.

Heureusement, il est toujours possible de défiscaliser certains de vos revenus, quel que soit votre statut. Cet article fait le point sur les 2 solutions les plus courantes à disposition des masseurs-kinésithérapeutes. 

Pourquoi réfléchir à des solutions de défiscalisation ? 

La défiscalisation est une préoccupation majeure des professions paramédicales mais attention à bien savoir ce que vous attendez. Votre expert-comptable vous retournera certainement la question pour vous demander : que voulez-vous faire : Investir ? Préparer votre retraite ? Augmenter votre capital ? 

En fonction de ce que vous envisagez, votre conseiller financier vous proposera la meilleure solution pour économiser plus d’impôts et de charges sociales.

2 grandes solutions pour défiscaliser sans empiéter sur ma capacité d’emprunt 

Quand on est travailleur indépendant, il y a 2 grandes pistes de défiscalisation : l’investissement et la préparation de sa retraite.

 

Comment investir ?

- L’achat : vous devenez propriétaire du matériel investi, que vous financez par un emprunt bancaire ou par cash (ou bien un combiné des 2)

Dans ce cas, le rattachement de cette dépense au compte de résultat se fait sur un plan d’amortissement qui est établi sur la durée de vie d’utilisation du bien, généralement entre 5 et 7 ans.

 

Par exemple, si vous achetez du matériel pour 10 000€ que vous amortissez sur 5 ans, vous rattachez 2000€ de charges par an.

 

- La location ou le crédit-bail (leasing) : vous n’êtes pas propriétaire du bien, c’est l’organisme financeur qui l’est. 

Il y a également une différence entre la location et le crédit bail : Avec la location vous n’avez pas forcément d’option d’achat à la fin du contrat et il y a parfois des clauses de sortie anticipée. 

 

Si vous optez pour le crédit-bail, vous serez obligé d’aller au bout du contrat et bénéficiez d’une option d’achat.

Dans les 2 cas, le rattachement de cette charge au compte de résultat se fait sur la durée du contrat de financement. 

 

Par exemple, pour du matériel à 10 000€ que vous louez en crédit-bail sur 3 ans, vous rattachez la somme sur 3 ans, soit 3333€ par an.

 

Cette accélération de la constatation de la dépréciation du bien est un levier fiscal qui va permettre de diminuer vos cotisations sociales et votre impôt sur le revenu.



Comment préparer sa retraite ?

Les jeunes masseurs-kinésithérapeutes ne pensent souvent pas à leur retraite en début de carrière pourtant, c’est une solution de défiscalisation intéressante.

Si vous envisagez de mettre de l’argent de côté chaque mois, il est plus avantageux de partir sur des dispositifs déjà existants - comme le Plan Épargne Retraite Individuel (PERI) - qui vous permettront d’économiser tout en défiscalisant ce revenu.

En plus de vous assurer un capital quand vous cessez votre activité, vous pouvez également déduire de vos charges fiscales et sociales, 35 à 50% du montant investi en fonction de votre situation.

 

Comme toujours, prenez contact avec un expert comptable, la personne adéquate pour discuter de vos investissements, du mode de détention et de financement de votre matériel.