Aménager son cabinet à l’heure de la pandémie impose des questions sur le court terme et sur le long terme, notamment depuis les confinements. C'est un défi pour les masseurs-kinésithérapeutes qui y passent de très longues heures.
L’actualité confirme qu’il s’agit aujourd’hui pour un professionnel de santé comme le masseur-kinésithérapeute de trouver des solutions pour gagner un temps précieux afin de pouvoir le mettre à profit pour prendre en charge ses patients. Aujourd’hui, l’aménagement doit prendre en compte les contraintes de la crise et permettre aux professionnels de s’alléger de certaines tâches. À plus long terme, il va s’agir de revoir plus de patients au cabinet et de les accueillir dans les meilleures conditions.
Nous avons donc demandé à Sébastien Guérard, président de la Fédération Française des Masseurs-Kinésithérapeutes Rééducateurs (FFMKR) de nous éclairer sur le sujet.
« Une salle d’attente organisée de façon que jamais plus de 2 ou 3 patients ne s’y croisent. C’est un point clé pour accueillir les patients aujourd’hui et nous ne savons pas si cela va durer. Il faut donc penser à mettre cela en place pour voir les patients réinvestir nos cabinets » commente Sébastien.
« Optimiser la prise de rendez-vous grâce aux plateformes peut-être une solution intéressante pour gagner un temps précieux » si tant est que le cabinet fonctionne suffisamment bien, car ces outils ou le recrutement d’une secrétaire coûtent.
« Au niveau des plateaux techniques, la période impose de réfléchir à l’aménagement. Nous sommes censés offrir un espace suffisant par patient, il faut donc réfléchir à des solutions alternatives, car des prises en charge respiratoire ou impliquant de la nébulisation par exemple vont devoir dans les mois à venir se faire uniquement dans des espaces individuels» précise le président de la FFMKR.
Ce qui est stressant en ce moment pour les praticiens, c’est « de ne plus pouvoir exploiter ces plateaux techniques comme auparavant et de devoir tout repenser. Il faut penser rentabilité et désinfection pour ces grands espaces qui ne semblent plus adaptés à l’époque post-covid » ajoute Sébastien Guérard.
La prise de rendez-vous doit se faire exclusivement à distance, d’abord parce que c’est un moyen de gagner du temps et de ne pas être interrompu lors des soins. Et surtout parce que cela fait partie des recommandations de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes.
« Faire de plus amples recommandations d’aménagement est difficile, car la visibilité est absente sur la suite. Ce qui est certain, c'est que la crise a fait évoluer de manière très importante les règles d’hygiène au cabinet et qu’il faut les faire respecter des patients et des collaborateurs. » précise le président de la FFMKR.
Un point essentiel est de pouvoir « autonomiser une partie de sa patientèle sur un plateau technique par exemple, pour retrouver le temps de pratiquer dans un autre espace du cabinet un soin nécessitant sa présence ».
Pour ce faire, les techniques LPG® peuvent s’avérer de bons auxiliaires. Le Huber® 360 permet par exemple de programmer des rééducations semi-autonomes ce qui, outre le renforcement de l’adhésion du patient à sa prise en charge, peut contribuer à le rassurer et permettre une continuité des soins même en période de pandémie.
Les masseurs-kinésithérapeutes se sont engagés pendant la crise du COVID-19 et ont su s’adapter en aménageant leurs cabinets. Si nul ne sait si ces aménagements vont devenir pérennes, il n’en demeure pas moins qu’ils ont permis de renforcer l’autonomie des patients et certaines règles d’hygiène profitables à tous.