En France, les pathologies touchent environ 12 millions de patients, notamment à cause du vieillissement de la population et de la chronicisation de certaines maladies aigües.

Aujourd’hui, près de 35 % de la population a recours à des soins pour lutter contre ces maladies chroniques, ou dans de nombreux cas, faire diminuer la douleur. Pour de nombreuses personnes, l’apparition d’une pathologie chronique est un bouleversement qui nécessite d’être accompagné par des professionnels de santé.

Le masseur-kinésithérapeute a notamment un rôle important à jouer dans la gestion de la douleur en adaptant la prise en charge aux besoins du patient. 

 

Qu’elle est la définition d’une pathologie chronique 

Selon le Ministère en charge de la Santé, « une maladie chronique est une maladie de longue durée, évolutive, souvent associée à une invalidité et à la menace de complications graves. » Ainsi, les pathologies chroniques peuvent se classer dans 4 grandes catégories : 

  • Les maladies liées à une insuffisance rénale chronique, des bronchites chroniques, de l’asthme, des problèmes cardio-vasculaires, du diabète, etc.
  • Les maladies dites « rares », comme la mucoviscidose, la drépanocytose et les myopathies ;
  • Les maladies transmissibles, comme le Sida ou certaines hépatites, 
  • Les troubles mentaux longue durée (bipolarité, schizophrénie, dépression…). 

Suivant les patients, ces maladies peuvent évoluer dans le temps, de manière plus ou moins rapide, et s’accompagner de complications. Pour beaucoup, elles sont handicapantes, et source de mal-être, avec des conséquences sur le quotidien : difficultés dans la vie professionnelle et sociale, soins réguliers, aide psychologique, rééducation…


Quelles maladies chroniques sont traitées par la kinésithérapie ? 

Pour lutter contre une douleur diffuse au quotidien, certaines maladies chroniques peuvent être traitées par la kinésithérapie. Dans le cadre de l’hémophilie, des séances de kinésithérapie permettent de limiter la douleur, d’entretenir les muscles et de rétablir l’articulation après des saignements importants.

Pour les personnes atteintes de sclérose en plaques qui voient leurs fonctions motrices, sensitives et cognitives s’altérer, la kinésithérapie aide à améliorer leur mobilité articulaire et l’équilibre. Idem dans le traitement de l’arthrose et des douleurs articulaires chroniques (polyarthrite rhumatoïde ou spondylarthrite ankylosante) qui peuvent être soulagées par des exercices de renforcement musculaire réguliers et des mouvements amples. 

Véritable alternative aux traitements médicamenteux, « la kinésithérapie s’adresse également aux personnes qui souffrent de la maladie de Parkinson, de la maladie de Lyme, de BPCO (Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive) ou encore de diabète et de perte de mobilité suite à un Accident Vasculo-Cérébral. », précise Loup Juan de Mendoza, masseur-kinésithérapeute.


l’éducation thérapeutique 2

Comment prendre en charge les patients chroniques ?  

Certains patients chroniques développent une appréhension qui a tendance à augmenter le niveau de douleur, quand d’autres hésitent avant de consulter un kinésithérapeute de peur de faire des mouvements. Pourtant, la kinésithérapie permet de lutter contre le cercle vicieux de l’inactivité. « Il faut accompagner le patient de manière progressive dans l’intensité, sans le brusquer. Rapidement, celui-ci va se rendre compte que son corps s’adapte à ce qu’on lui demande. Il va entrer dans un cercle vertueux et penser de manière plus positive. À la clé, ses capacités fonctionnelles vont évoluer dans le bon sens. » 


Suivi hebdomadaire, multiplicité des séances, programme de soins sur plusieurs mois, voire plus… La kinésithérapie n’a plus à prouver son efficacité dans le traitement de certaines pathologies chroniques. En s’adaptant à la fluctuation des douleurs des patients, elle les aide à retrouver un quotidien plus agréable, et dans une certaine mesure, un nouveau confort de vie. 

 

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