Eviter le surmenage, s’épanouir professionnellement et trouver son équilibre personnel peut représenter un vrai challenge pour une femme masseur kinésithérapeute. 

Lire notre article sur les conséquences du stress professionnel chez les MKDE

 

Avec une grosse charge mentale et physique, on peut arriver facilement à se sentir lasse, épuisée au risque de perdre la passion pour son métier. Pour éviter de tomber dans cet engrenage, Delphine MKDE spécialisée dans les thérapies manuelles dans le Haut-Rhin nous donne ses pistes. 

Dans notre précédent article “Vis-ma-vie de kiné : une journée avec Delphine, MKDE dans le Haut-Rhin” Delphine nous expliquait sa journée type et nous partageait son ressenti sur cette charge mentale et physique intense dont souffrent les kinés disposant de leur propre cabinet. 

Dans ce nouvel article, Delphine nous partage ce qui l'a amenée à ce métier, ses questionnements et ce dont elle a eu besoin pour entretenir la passion du métier et s’épanouir à nouveau.

 

Delphine, pouvez-vous nous parler de ce qui vous a amené à ce métier ?

Je suis devenue masseur-kinésithérapeute après une réorientation professionnelle. Après des études dans le sport, je me suis orientée dans l’éducation pour devenir professeur d’EPS. Le métier de masseur-kinésithérapeute m’a toujours attirée et, au bout d’un certain temps, j’ai sauté le pas pour me lancer.

Je suis diplômée depuis 2008 en tant que MKDE, j’ai travaillé durant 10 ans comme assistante masseur-kinésithérapeute dans différents cabinets et j’ai ensuite voulu monter mon propre cabinet pour pouvoir proposer ma propre vision du soin et m’éloigner de certaines pratiques qui ne me correspondaient pas. 

J’ai donc ouvert mon propre cabinet à Riedisheim dans le Haut-Rhin en 2018 et je suis aujourd’hui spécialisée dans la thérapie manuelle et posturale selon Busquet ainsi qu’en rééducation périnéale. Je m’oriente aussi depuis quelques temps vers la sénologie. 

 

Est-ce que la réalité du métier correspond à l’idée que vous vous en faisiez ?

Je retrouve dans le métier de masseur-kinésithérapeute beaucoup de choses qui me plaisent et qui m’avaient attirée : le lien avec les gens, le sentiment d’utilité, la diversité des pathologies à traiter … Toutefois, je dois avouer que le rapport entre le niveau d’investissement personnel et physique que ce métier requiert et la reconnaissance financière qui va avec n’est pas toujours au rendez-vous. Il faut travailler beaucoup pour s’en sortir et assurer la pérennité de son cabinet. 

Je comprends tout à fait les masseur-kinésithérapeutes qui doublent ou triplent les créneaux horaires pour générer davantage de revenus mais j’ai décidé pour ma part d’écarter, à de rares exceptions près, ce mode de fonctionnement qui ne me convenait pas. 

Je ne prends donc qu’un patient à la fois sur des créneaux de 30 minutes et ce de 9h à 19h tous les jours. Je prends une pause d’1h le midi pour manger (un peu) et faire une partie d’administratif et de gestion des rendez-vous.

Mes journées sont donc très chargées et j’ai dû faire de nombreuses concessions et beaucoup de changements au niveau personnel pour tenir le rythme.

Bien que ce métier me plaise énormément, je ne vous cache pas qu’à plusieurs reprises je me suis posée la question d’arrêter, de revendre mon cabinet, peut-être de repartir sur quelque chose de plus petit, avec moins de matériel… Mais m’étant déjà beaucoup investie, je ne voulais pas que tout ce travail soit gâché.

Témoignage -équilibre entre vie pro et perso pour vivre ma passion du métier de MKDE

Qu’avez-vous fait pour maintenir cette passion du métier dans ce contexte ?

Je crois que mes patients apprécient vraiment le fait que je passe beaucoup de temps avec eux et c’était ma vocation principale. Mais ce n’est évidemment pas la stratégie la plus rémunératrice.

Pour que je m’y retrouve aussi financièrement, désormais j’explique bien ma vision du métier, ma façon de faire et je demande une petite participation complémentaire aux patients. J'hésitais beaucoup au départ mais au vue de mon investissement auprès d’eux, des formations nécessaires à passer et de l’individualisation du suivi, cela n’a jamais été un problème pour eux. De cette manière j’arrive donc à entretenir la flamme de ce métier en m’assurant des revenus qui me conviennent.

Aussi, parce que je suis animée par les projets et que j’aime cette liberté que donne le statut de masseur-kinésithérapeute indépendant, j’ai voulu me diversifier et proposer davantage de solutions à ma patientèle. Je me suis formée en rééducation périnéale, à la méthode posturale selon Busquet et désormais aussi en sénologie. Je suis aussi attirée par toute la dimension “bien-être” des actes hors nomenclature que les masseur-kinésithérapeutes peuvent proposer. 

Avec toute cette palette à proposer et la possibilité d’arriver à un équilibre plus pérenne, j’ai pu remettre une meilleure balance dans mes journées entre thérapie manuelle, exercices, participation active du patient, rééducation thérapeutique, utilisation de technologies pour me soulager physiquement.



Le métier de masseur-kinésithérapeute est très prenant mentalement et physiquement. Cela peut parfois semer le doute dans votre esprit. Il est important que vous sachiez identifier ce qui vous anime et trouver des clés pour éviter de tomber dans la lassitude, la perte de motivation ou l’épuisement professionnel. Pour cela les équipes et les technologies LPG® se tiennent à vos côtés pour vous aider à rendre votre quotidien plus simple.

 

CTA image - Le surmenage, on en parle ?
Nouveau call-to-action