L'une des fonctions les plus importantes de la peau est d'agir comme une barrière protectrice. Pour remplir ce rôle, l'intégrité structurelle de la peau dépend de la membrane basale épidermique, un réseau complexe de molécules qui relient la couche épidermique au derme sous-jacent. On l’appelle aussi la Jonction Dermo-Epidermique ou JDE.

L'épiderme, constitué essentiellement de kératinocytes, est continuellement renouvelé par la prolifération des cellules souches et la différenciation de leur descendance. Ces cellules subissent une différenciation terminale lorsqu'elles sortent de la couche basale et se déplacent vers la surface, où elles meurent et se détachent : c’est la desquamation. Les kératinocytes qui jouxtent la JDE agissent en action concertée avec les cellules dermiques. La JDE fournit à la fois un support structurel aux kératinocytes et une niche spécifique qui intercepte les signaux des cellules, influençant leur comportement. C’est une véritable plateforme de communication qui reçoit et transmet les messages chimiques envoyés par les cellules de la peau (facteurs de croissance et autres molécules). Les composants de la JDE sont étroitement disposés en une fine couche poreuse limitant la diffusion de très grosses molécules tout en permettant la diffusion de molécules plus petites. La JDE permet ainsi l'échange de nutriments et de fluides entre les couches épidermiques et dermiques.

La JDE fournit un microenvironnement hautement dynamique aux kératinocytes pour participer au renouvellement épidermique dans des conditions physiologiques mais aussi aux processus de réparation lors de la cicatrisation cutanée. Elle affiche une architecture caractéristique, comme une ligne ondulée, fine et homogène, où alternent les saillies de l’épiderme dans le derme dites “crêtes épidermiques” et les saillies du derme dans l’épiderme dites “papilles dermiques”. Ces ondulations augmentent considérablement la surface de la JDE tout en maintenant le derme et la couche épidermique bien connectés. En plus de jouer un rôle de communication entre le derme et l'épiderme, la JDE remplit également une fonction biomécanique centrale à la fois dans le maintien de l'homéostasie épidermique et pendant le processus de régénération. En outre, il a été démontré en éprouvette, que la stimulation mécanique par étirement de peau humaine induisait un épaississement de l’épiderme. Ces résultats montrent que la tension cellulaire affecte profondément le microenvironnement externe des cellules et influence l'homéostasie tissulaire. Il devient de plus en plus évident que les forces mécaniques peuvent jouer un rôle important dans le contrôle du comportement et du destin des cellules épidermiques.

Les cellules de la peau peuvent détecter activement les propriétés physiques de leur environnement et réagir en activant des cascades de réactions biochimiques pour contrôler leur devenir et leur fonction. L'épiderme est certainement un tissu « mécanosensible », c’est-à-dire sensible à des stimulations mécaniques. Des études de kératinocytes ensemencés sur une surface flexible soumise à différents types d'étirements ont permis d'approfondir l'analyse des réactions biochimiques sous-jacentes à cette stimulation mécanique et affectant leur comportement comme la migration, la prolifération et la différenciation. Il ne faut pas oublier que la peau subit des contraintes mécaniques constantes, y compris l'étirement et la compression, en raison des mouvements du corps, du toucher et de la croissance des tissus sous-jacents.

En vieillissant, la peau devient plus fragile, moins résistante aux forces de cisaillement, et plus vulnérable aux blessures. Ceci conduit à une incidence beaucoup plus élevée de plaies chroniques chez les personnes âgées. Les causes de dysfonctionnement de la JDE liées à l'âge sont multiples. Il apparaît clair maintenant que la rigidité de l’environnement cellulaire (la matrice extra-cellulaire) peut avoir des effets profonds sur le comportement des cellules qui interagissent avec lui.

Des études ont montré qu'une caractéristique constante de la peau âgée est l'aplatissement de la JDE d'environ 35 %, avec une perte progressive des crêtes épidermiques et des papilles dermiques. Leur hauteur ainsi que leur nombre diminuent avec le temps. Ces modifications entraînent une diminution des contacts entre l'épiderme et le derme, ce qui fragilise la peau et affaiblit les échanges de nutriments, d'oxygène et de déchets entre ces deux couches. Les modifications observées au cours du vieillissement varient selon les sites corporels : les papilles dermiques sont uniformément réparties dans la peau abdominale protégée par le soleil, mais elles semblent sévèrement diminuées et inégalement réparties dans la peau du visage.

 

Les soins endermologie® pour palier à la déformation de la JDE !

Dans le but de démontrer et de quantifier des éventuelles modifications morphologiques induites sur la peau par l’application constante de forces mécaniques, une équipe italienne avait évalué les différences observées sur la peau stimulée par les soins endermologie® en comparaison avec la peau non stimulée. Quinze patientes avaient été soumises à 14 séances de 11 min chacune, 2 à 3 fois/sem. Le traitement des zones atteintes de cellulite a été effectué d’un seul coté au niveau des flancs et des fesses à droite ou à gauche de manière aléatoire. A la fin du cycle de traitement, que ce soit du coté traité que du coté controlatéral non traité, une biopsie cutanée avait été pratiquée afin de faire une analyse en histologie. Les résultats ont montré d’importantes variations sur le nombre et la surface des fibroblastes entre les préparations de peau stimulée et celles non stimulées.

Côté non traité

Côté traité avec la technique endermologie®

D’autres variations avaient été observées :

L’épaisseur de l’épiderme était plus élevée dans les sections histologiques « traitées » de 11 patientes donc dans 73% des cas, avec une augmentation moyenne de 26%.
Ceci confirmait les résultats observés en éprouvette !

La longueur de la JDE avait augmenté dans les sections « traitées » chez 10 patientes, soit 67% des cas. L’augmentation moyenne était de 24.8% et observée chez les mêmes patientes qui avaient une augmentation de l’épaisseur de l’épiderme.

Cette étude avait démontré sans équivoque comment de telles stimulations étaient capables de provoquer des modifications morphologiques et probablement fonctionnelles. Les contacts entre l'épiderme et le derme sont augmentés, ce qui favorise les échanges de nutriments, d'oxygène et de déchets entre ces deux couches.
La peau est de meilleure qualité. On retrouve les ondulations de la JDE :
Une vraie action anti-âge !

 

Sources :
The Human Epidermal Basement Membrane: A Shaped and Cell Instructive Platform That Aging Slowly Alters. Roig-Rosello, E.; Rousselle, P. Biomolecules 2020, 10, 1607. Lire ici 

Evidence des modifications cutanées induites par la Technique LPG®via une analyse d’images. Innocenzi D et al. DermoCosmetologia Anno II, n°1 – Gennaio/Marzo 2003 ;p. 9-15. Version française. Lire le PDF ici

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